L'espace est réduit, très réduit, la lumière douce... Pour une fois on est loin des projecteurs d'Hollywood! Le décor simple: du carton, du papier, une planche en bois... ça rappelle les mondes fantastiques qu'on se créait quand on était enfants avec du matériel de récupération, volé ci et là, et une bonne dose de fantaisie.
Quelques chaises pour les spectateurs tout au tour de la scène et c'est tout. Une petite dame nous guide et comme à chaque fois, même ici parmi les mômes qui bourdonnent et les parents qui chuchotent, la magie du théâtre opère.
Les barrières entre acteur et spectateurs s'effondrent, on se laisse transporter doucement dans un univers onirique, enfantin, humain. Le voyage de Liliva commence... Elle prend la mer on devient une vague, elle chante on danse, elle se cache on la cherche. Le corps redevient instrument, l'imagination reine et le temps relatif. Place aux émotions et aux sensations libres. Le paradoxe ce qu'au theatre les masques tombent...
Emma a deux ans. Elle regarde le spectacle blottie sur mes genoux. Elle assure ne pas connaitre Grotowski, ni Brecht ni même Pirandello. Et pourtant le théâtre la captive, la gagne et elle en redemande. Elle s'exclame sans cesse: "qu'est-ce que c'est ça maman?" Je ne sais pas! Peu importe!
Oui, peut importe l'histoire ou le lieu, ce qu'elle aime c'est de suivre du regard Liliva qui s'envole et s'en va, qui sait où. Et je suis sûre que dans son émerveillement, quelque part au fond d'elle, même si elle me serre très fort la main, Emma aurait envie de partir elle aussi loin avec Liliva et ainsi grandir.
- Un vrai petit bijoux ce spectacle, un poème léger et passionnant
écrit et réalisé par Caroline Duval, que je conseille à tous!
A partir de 8 mois, à voir sur Nice et alentours -
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